Au cours de l’année 2015, une grande chance m’a été accordée, celle de pouvoir savoir ce qu’il y avait au-delà de l’océan Atlantique : Je suis Olmyda Mystal âgée de quinze ans. Une fille originaire d’Haïti, « L’ancienne Perle des Antilles de la Caraïbes » …

J’ai passé dix jours en Suisse. Un pays que j’ai toujours rêvé de visiter non seulement dû à l’aide remarquable qu’il apporte à l’école de ma maman mais aussi à sa fameuse réputation. Alors j’ai pu constater par moi-même un peu de sa réalité. En effet, la Suisse est développée et très moderne. J’ai tout de suite vu la longueur d’avance qu’elle avait sur Haïti ; on dirait que mon pays est carrément dans une autre ère.

Au cours de mon voyage, j’ai appris à nager et faire du vélo.

Deux choses qu’en Suisse, l’enfant apprend dès son plus jeune âge; donc il m’est très compréhensible que cela vous paraît bizarre que je ne les ai appris qu’à quinze ans. Mais en Haïti, un pays sous-développé, ça n’a pas beaucoup d’importance, or ça devrait. J’ai vécu pas mal d’expériences, j’ai vu des choses qu’un Haïtien qui n’a pas voyagé ne voit pas – même pas en rêves. J’ai appris beaucoup … et j’ai pu faire des constats tant positifs que négatifs.

• Les Suisses sont des gens sympathiques et aimables {dans tous les cas, ceux que j’ai rencontrés}. J’ai fait la connaissance de deux jeunes de mon âge : Mark et Elisa, et on est vite devenu amis. Ainsi que d’autres élèves très sympas … Quoi que, je dois dire que la vie en Suisse n’est pas toute rose …
• Presque la totalité des habitants est stressée, triste et morose. Tout cela est dû au genre de vie qu’ils mènent là-bas.
• – Ils doivent travailler et encore travailler, pour les taxes, les impôts, la vie…
• – Peu d’entre eux croient encore à la religion.
• – Ils réfléchissent énormément et pour tout parce qu’évidemment tout est contrôlé et ils doivent tout gérer.

C’est le prix à payer pour une telle modernisation ainsi qu’un tel progrès.

J’aime la Suisse, c’est un pays stable ou le niveau de vie est très élevé … Ils essayent d’être autonomes … Ils produisent tout ce qu’ils peuvent pour subvenir à leur besoin. Ils s’investissent à fond – p.ex. dans la production laitière et ils sont très doués en chocolat. L’éducation constitue en elle-même, un point important à leurs yeux. On constate déjà la grande différence avec Haïti.

Mais là où on prend le dessus, c’est au point de vue du bonheur. Il est vrai qu’on est vrai pauvre mais on arrive à sourire, à chanter, à danser,   à se détendre … on est libre.

Ce sont des trucs presque impossible à l’étranger, la plupart du temps.

Ils laissent l’argent leur mener, ils veulent encore et toujours plus d’argent et ne voient pas le temps filer…

Mais malgré, on n’est pas mieux qu’eux…

Je crois que si Haïti avait ne serait-ce que 10% de ce qu’ils ont, nous pourrions faire mieux plus que sourire, nous pourrions rire !!!

Ce voyage est un cadeau de Dieu, il est passé par quelqu’un à qui je suis extrêmement reconnaissante. Je parle évidemment de Christine Fischer. Et je la remercie pour tout ainsi que sa famille.

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